De moins en moins lu ou vu, hormis sur les chaînes de télé officielles, la presse mainstream, achetée par des millionnaires qui bénéficient, même quelquefois, de contrats publics ou de marchés publics étatiques et politiques a, de plus en plus, mauvaise presse. Son indépendance est questionnée autant que sa neutralité, au point qu’on parle même de caste politico-médiatique. Et les journalistes ont beau le nier, le vent de pensée unique qui souffle sur un certain nombre de médias commence à lasser une partie non négligeable de l’opinion qui cherchent d’autres sources d’information.

La propagande médiatique et le rôle du journalisme

L’omniprésence de la propagande dans les médias traditionnels comme la BBC, le New York Times et le Washington Post soulève des questions sur le rôle du journalisme. De plus en plus, ces organes de presse sont accusés de distorsion de l’information pour servir le pouvoir. Le besoin d’un « cinquième pouvoir », autrement dit un journalisme qui surveille, déconstruit et s’oppose à la propagande médiatique, devient crucial.

Dans le principe, les journalistes avaient la responsabilité d’éduquer les citoyens pour qu’ils deviennent des agents du peuple et non du pouvoir, dévoilant les vérités qui sont souvent cachées ou déformées. Car comme l’a dit Yevtushenko, dissident soviétique, « Quand la vérité se voit remplacée par le silence, le silence devient un mensonge. » Le véritable journalisme consiste à briser ce silence.

Les médias et la guerre

Aujourd’hui comme hier, la couverture de la guerre par les médias a été largement critiquée pour son rôle dans la propagation de la propagande. L’invasion de l’Irak en 2003 est un exemple marquant, où les médias dominants ont diffusé sans questionnement les affirmations du gouvernement, conduisant à une guerre basée sur des mensonges. Le manque de rigueur journalistique et d’investigation a eu des conséquences désastreuses, entraînant la mort de centaines de milliers de personnes et le déplacement de millions d’autres.

Aujourd’hui encore, la majorité du public occidental reste ignorant des crimes commis par leurs propres gouvernements en Irak. Si les masques sont, en partie, tombés depuis, l’Histoire a une fâcheuse tendance à se répéter et les mêmes stratégies de désinformation restent à l’œuvre. Cette situation met, plus que jamais, en lumière la nécessité d’un journalisme intègre et rigoureux qui n’hésite pas à contester les affirmations du pouvoir et à révéler la vérité au public.

La fausse objectivité des médias libéraux

Les médias libéraux, comme le New York Times, le Washington Post et le Guardian, sont souvent perçus comme des sources d’information fiables et objectives. Cependant, ils ont aussi été critiqués pour leur rôle dans la propagation de la propagande, notamment dans la couverture de la crise actuelle en Ukraine et la démonisation de la Russie. Ces médias ont présenté une vision biaisée des événements, soutenant les intérêts des puissances occidentales. Cette tendance souligne l’importance de la vigilance critique à l’égard de toutes les sources d’information, indépendamment de leur orientation politique apparente. Là encore, avec la mondialisation de l’information et l’équilibre des puissances, la propagande a de plus en plus de mal à convaincre et les journalistes qui la propagent finissent par se ridiculiser aux yeux du monde. Aujourd’hui, la grande majorité de l’humanité a basculé de l’autre côté et n’achète plus la vision faussement altruiste de l’Occident.

L’austérité, une punition collective

Autre pierre d’achoppement, la crise économique de 2008 a vu l’émergence du terme « austérité », présenté comme une nécessité pour rembourser une dette souvent frauduleuse. Cependant, cette austérité a eu des conséquences dévastatrices pour des millions de personnes ordinaires, conduisant à des coupes budgétaires drastiques dans les services publics, pendant que les institutions financières responsables de la crise bénéficiaient de subventions massives. Cette situation a été largement soutenue par les médias, contribuant à la propagation de l’idée que l’austérité était une solution nécessaire et inévitable, plutôt qu’une décision politique punitive.